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Page n°18

Le Ghana, décharge

d'e-déchets

Il semblait impensable de parler des conséquences du non-recyclage sans évoquer le Ghana, récemment devenue l'une des terres principale d’accueil des déchets électroniques (e-déchets)

Après les pays d'Asie (Inde, Chine, Russie…), Le Ghana devient à son tour une victime des produits électroniques. Ce sont des milliers d'appareils électroniques qui sont récupérés par les pays en développement. Contraire à la convention de Bâle, entrée en vigueur en 1992, qui interdit tout échange de déchets contenant des substances toxiques vers les pays en développement, ce business illégal reste toléré au détriment de conséquences dramatiques sur l'environnement et la santé de ceux qui «travaillent» dans ces décharges. Officiellement, ces cargaisons d’appareils hors d’usage sont destinées à être « réutilisés » comme des appareils de seconde main, mais une infime minorité est réellement réutilisée, les autres sont jetés dans les décharges où ils seront brûlés, fondus et leurs métaux récoltés. Seulement c'est ici que le danger est le plus important, effectivement, les ouvriers (majoritairement enfants et adolescents) sont exposés à ces fumées extrêmement toxiques car ces matériaux contiennent entre autre : du plomb, du mercure, du cadmium, du PVC, du chrome…..

Matériaux fortement nuisibles comme le prouve cette citation de Nyaba Ouedraogo, un photographe franco-burkinabé, qui a enquêté sur place ...

 

 

 

 

 

                                                                        « Après ma première journée passée à la décharge, j’ai éternué toute la nuit, mon nez

                                                                        coulait. Des enfants m’ont raconté qu’ils crachent du sang ou ont des maux de tête

                                                                        violents après avoir aspiré la fumée noire qui flotte au-dessus de la décharge »

 

 

 

 

Les ouvriers travaillent sans protection et avec pour seul outil une simple pierre. Durant les bonnes journées ils peuvent espérer remporté 1 euros maximum, somme dérisoire pour des conséquences démesurées sur leur santé. Par exemple, le cuivre et l’aluminium sont revendus 2 dollars les 5 kilos
 

Mais d'où proviennent ces e-déchets?

 

Principalement des pays développés d’Europe et de L'Amérique. Envoyer dans ces régions du matériel électronique en fin de vie leur permet surtout de s’épargner un recyclage ou un retraitement des appareils sur leur territoire, souvent jugé trop coûteux et dangereux pour l’environnement. L'organisation écologiste Greenpeace dénonce notamment les fabricants Philips et Sharps qui refusent d'admettre qu'elles sont responsables du recyclage de leurs vieux produits. Mais nous sommes loin d'un recyclage complet des e-déchets, en effets, selon une étude du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement). Entre 20 et 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année dans le monde. Seulement un quart des 8,7 millions de tonnes de déchets électroniques produits annuellement en Europe (dont 1,7 million en France), sont collectés et traités. Pourtant, la directive européenne DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) impose aux fabricants et aux collectivités locales de récupérer les produits dont les consommateurs souhaitent se débarrasser, afin qu’ils soient recyclés.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelles solutions ?

 

Dans son rapport « Chemical contamination at e-waste recycling and disposal sites in Accra and Korforidua », Greenpeace demande à ce que les entreprises assument la responsabilité financière de la gestion de leurs appareils devenus obsolètes. Le surcoût pourrait alors être intégré dans le prix d’achat du produit payé par le consommateur.

Autres pistes envisagées par l’ONG : concevoir des appareils électroniques sans substances toxiques et inciter l’ensemble des pays à adopter une législation très contraignante sur la gestion des « e-déchets ».Certains fabricants ont déjà décidé de prendre eux-mêmes en charge la gestion des déchets de leur marque, comme le japonais Sony qui récupère et recycle lui-même 53% de ses appareils usagés.

 

Voici  un court reportage pour illustrer cet article:

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